Marie Lavault vit et travaille en Vallée de Chevreuse (Ile-de-France). Diplômée d’Histoire de l’Art Contemporain à l’Université de Rennes 2, elle est autodidacte pour ce qui concerne la pratique des arts plastiques. Ses recherches plastiques portent sur le vivant, le lien avec la nature, les éléments liquides et la notion d'interaction. Le dessin est pour elle le moyen de révéler l’existence des formes abondantes et facétieuses qui peuplent son monde intérieur. Mouvantes, étranges et polymorphes, ces formes émergent dans la lumière, attrapent notre esprit et replongent dans leur nuit. Elles transcendent les échelles, évoquant autant le minuscule (bactéries, cellules) que le gigantesque (paysages fantastiques vus d’un satellite imaginaire). Les matériaux sont issus du réemploi ou de matières renouvelables, dans une volonté d’économie des ressources. Le geste, lui, est précis, méticuleux, répété, sur le modèle du développement structurel de la nature, dans lequel la forme doit en permanence s’adapter, se reconfigurer face aux évolutions environnementales. « Mes dessins sont conçus en séries, et fonctionnent comme des organismes au sein d’écosystèmes. Les encres et les pigments se mêlent et s’hybrident, enracinés dans le papier comme dans un substrat. La surprise des fusions entre les encres, l’automatisme de certains gestes graphiques déterminent l’ADN de ces formes qui apparaissent dans le regard du spectateur et se modifient au gré du temps, de la lumière, des humeurs parfois. Les formes sont libres d’apparaître et de disparaître. Elles ont leurs propres principes vitaux, leurs propres règles de fonctionnement, qui se glissent entre les fissures du visible. Elles se jouent des perceptions. Sensible aux théories de la psychanalyse, à la pratique des Surréalistes et des artistes de la Beat Generation, je recherche le hasard et assume le potentiel de révélation inconsciente à l’œuvre dans les images que je produis. Les sciences naturelles, et en particulier la botanique et la zoologie, ainsi que la biologie cellulaire, nourrissent ma démarche, entre émerveillement du sensible et tentatives de compréhension du vivant. » Les dimensions matérielles du travail ont une très grande importance, la sensualité est consubstantielle de sa démarche : toucher le papier, observer les encres, manipuler les stylos… sont autant d’étapes décisives dans son processus plastique. Cette matérialité s’accompagne d’un aspect symbolique fort : symbolique des couleurs, de l’ombre et de la lumière, mais aussi de la forme du cercle. Figure initiale, cellule originelle, elle l’utilise dans sa dimension cosmogonique. Récemment, elle étudie les effets liés au changement d’échelle de ses dessins, avec notamment des tirages en très grands formats et des projections lumineuses. Elle s’intéresse également à la question du mouvement, dans le tracé mais aussi dans l’animation des dessins, pour accompagner le regard du spectateur comme une expérience physique à part entière. Citoyenne engagée dans des actions de valorisation et de préservation du vivant, elle voit son atelier comme une cellule d’observation, de réflexion, d’information, voire de diffusion sur notre relation à la Nature. Luttant contre un repli « A rebours » du monde, elle utilise l’introspection et la sensibilité comme outils pour clamer l’importance du vivant en chacun de nous.
En 2020, elle est lauréate de l’appel à projets « Multiprise », résidence de création en entreprise sur le territoire de la Communauté de Communes d’Héricourt (Franche-Comté).
Elle développe dans le cadre de cette résidence de territoire un projet artistique intitulé « Empreintes(Res)sources ». Ce projet porte autour sur la convivialité et la sérendipité dans le cadre du travail en entreprise, à partir de traces laissées par les tasses de cafés des collaborateurs… dans le contexte particulier de la reprise du travail après le premier confinement.
En 2021, elle créé l'univers visuel du nouveau spectacle de la Cie du Loup-Ange, "La Jeune Fille sans mains", soit tout un monde végétal animé et projeté sur les éléments du décor. Le spectacle est actuellement en tournée en France.
Professionnelle engagée dans le secteur de l’art contemporain depuis plus de 20 ans, Marie a une longue expérience de la médiation culturelle et de l’enseignement. Elle aime concevoir des projets artistiques « à partager ».
Auteure-compositrice-interprète pour le groupe de musique pop-folk Iringa, dont elle créé aussi l’univers visuel, elle s’implique volontiers dans des projets pluri-disciplinaires, associant théâtre, musique, danse et arts plastiques.
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78610 Auffargis